Par Gilles Pichavant
Né le 5 mars 1823 au Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; maitre ramoneur, puis professeur de gymnastique au Havre ; commandant du 105e bataillon de fédérés de la Commune de Paris en 1871.
Jean Rivet naquit au Havre le 5 mars 1823, fils d’un maitre ramoneur. Le 9 janvier 1845, il se maria au Havre, avec Virginie Joséphine Bouvet, couturière, veuve d’un premier mariage. A son mariage il était maitre ramoneur, comme son père. Par la suite, il devint professeur de gymnastique à la Société générale de Gymnastique, et fut le fondateur de la Société nationale de gymnastique des Ouvriers du Havre.
Le 29 novembre 1864, il fut condamné, au Havre, à 100 F d’amende pour "outrages envers des citoyens chargés d’un ministère du service public".
En 1871, il participa à l’insurrection de la Commune de Paris. Il fut commandant du 105e bataillon fédéré de la Commune de Paris. Il fut condamné par contumace, le 5 mars 1873, par le 19e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée.
Le 6 juillet 1875, vers 4 heures et demie, il fut arrêté au Havre par la gendarmerie, au n°72 de la rue du Lycée. Il fut immédiatement écroué à la maison d’arrêt, puis transféré à la préfecture de Paris.
Le 5 août 1875, il fut condamné par le conseil de guerre, à la déportation simple. Il avait reconnu avoir commandé son bataillon au fort de Vanves, et avoir été blessé pendant l’insurrection. Sa peine fut commuée en cinq ans de prison en 1876 et finalement remise en 1878.
Par Gilles Pichavant
SOURCES : Notes de Jean Maitron — Arch. Nat., BB 24/821, BB 27 et H colonies 223. — Arch. PPo., listes de contumaces. — Jean Legoy, Le peuple du Havre et son histoire, tome 1, imprimerie Édip, 1984, page 93. — AM-LH, cote 4 Mi 1-327, Journal du Havre, du 7 juillet 1875, et du 6 août 1875 — État civil.