Né à Lyon le 28 août 1804 ; cartonnier ; adhérent de l’AIT ; participant à la Commune de Lyon.
Membre du Comité central du Salut de la France dont la création fut décidée le 17 septembre 1870, et de l’Internationale lyonnaise, il fut, le 26 septembre, l’un des signataires de l’Affiche rouge, émanation de ce Comité central, qui proposait dans son article Ier l’abolition de « la machine administrative et gouvernementale de l’État » et dans ses articles V et suivants l’instauration de Comités révolutionnaires « qui exerceront tous les pouvoirs sous le contrôle immédiat du peuple » (J. Guillaume, L’Internationale, t. II, pp. 94-95).
Postérieurement, il fut compromis dans l’affaire du commandant de la Garde nationale, Arnaud, fusillé par des émeutiers de la Croix-Rousse le 20 décembre 1870, mais il fut acquitté par le conseil de guerre.
Enfin, pour participation à la journée insurrectionnelle du 30 avril 1871 à Lyon, Rivière fut condamné par contumace, le 13 décembre 1871, par le conseil de guerre de Lyon, à la déportation dans une enceinte fortifiée (Gazette des Tribunaux, décembre 1871). Il s’était réfugié en Suisse.
SOURCES : Arch. Dép. Rhône, 1er conseil de guerre, 1870-1871, envahissement de l’Hôtel de Ville. — Arch. PPo., listes de contumaces et listes d’exilés.