Né le 11 décembre 1814 à Chuzelles, arr. de Vienne (Isère) ; demeurant à Paris ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Laurent Rivoure était marié, père d’un enfant. Il avait subi, en 1866 et 1867, deux condamnations à l’amende pour contrefaçon ; des habitants de son quartier attestèrent son honnêteté et sa bonne conduite.
Pendant la Commune de Paris, malgré son âge, il fit partie du 109e bataillon de la Garde nationale, par besoin, dit-il ; il ne fit pas de sorties. Quand les troupes arrivèrent dans son quartier, il leur indiqua dans son domicile un mur qu’il suffisait de percer pour arriver à une élévation de terrain qui dominait les environs, ce qui permettait de tourner une barricade de la rue La Fayette. Par ailleurs, il était regardé comme un « partisan très ardent de la Commune ».
Il vivait en concubinage et avait la réputation d’être ivrogne. Condamné, le 11 décembre 1871, par le 13e conseil de guerre, à la déportation simple et à la privation des droits civiques, il arriva à Nouméa le 4 janvier 1875. Il eut une très bonne conduite en déportation et vit sa peine commuée en huit ans de détention le 4 janvier 1877 ; il arriva à Belle-Île, par le Tage, le 9 octobre 1877 et obtint la remise du reste de la détention le 2 avril 1878.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/738 et BB 27 (son nom est parfois écrit Riboure). — Note de Louis Bretonnière.