Né le 26 octobre 1846 à Orléans (Loiret) ; layetier-emballeur ; adjudant, puis capitaine d’état-major sous la Commune de Paris.
Sa concierge le dit, en avril 1870, homme de peine au chemin de fer d’Orléans, et sa femme était piqueuse de bottines. Adjudant sous-officier au 276e bataillon d’abord, Alexis Robichon devint secrétaire du colonel Rogowski et, au 10 mai 1871, capitaine d’état-major au fort d’Ivry — pour gagner sa vie, dit-il ; il aurait tenté de le faire sauter, puis s’enfuit à Metz avec son colonel, fin mai, en traversant les lignes prussiennes.
Sa femme — poursuivie pour adultère — témoigna contre lui ; elle avait un oncle soldat du génie dans l’armée de Versailles. Accusé de complicité d’assassinat et d’incendie, Robichon reconnut avoir écrit et signé le procès-verbal de condamnation de Philbert, agent de Versailles, fusillé au fort d’Ivry, et avoir menacé le maire de l’Hay-les-Roses, par fanfaronnade, dit-il. On l’avait arrêté le 10 août 1871 et relâché faute de preuves ; puis, le 14e conseil de guerre dut connaître un volumineux dossier et le condamna, le 9 octobre 1872, à la peine de mort, peine commuée le 9 janvier 1873, par le 16e conseil de guerre, en travaux forcés à perpétuité, puis, le 8 février 1880, en déportation simple. Bénéficiaire de l’amnistie, Robichon rentra par le Navarin.
Il était marié, père d’un enfant.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/774, n° 9799 et BB 27. — Arch. Min. Guerre, 14e conseil.