ROBINET Eugène, Émile

Né le 21 octobre 1847 à Saint-Denis (Seine) ; ouvrier ébéniste ; adhérent de l’AIT ; communard.

Il était célibataire.
D’après le commissaire du gouvernement, « Robinet s’est affilié à l’Internationale sous l’influence de Pindy ».
Domicilié à Paris, Robinet fut nommé, durant le Siège, sergent dans une compagnie de marche du 86e bataillon de la Garde nationale. Dans le courant de mars 1871, il fut élu sous-lieutenant dans ce même bataillon et il servit la Commune de Paris en cette qualité. Il fit partie d’un détachement qui s’empara de l’Imprimerie nationale ; il occupa ensuite le fort de Vanves, puis Issy durant neuf jours, enfin le fort d’Issy pendant 24 heures. Robinet rentra chez lui le 22 mai et fut arrêté deux mois plus tard (il se vantait d’avoir été le second de Pindy et de s’être bien battu). Dans son interrogatoire, il déclara avoir connu Pindy pendant le Siège alors qu’il était lieutenant dans son bataillon, mais ne plus avoir eu de relations avec lui par la suite.
Le 10e conseil de guerre le condamna, le 23 novembre 1871, à la déportation simple et à la dégradation civique. La déportation fut commuée le 10 février 1872, en cinq ans de détention. Détenu un temps à Clairvaux (Aube), il refusa le travail et, en même temps que lui, environ soixante-dix de ses camarades ; il maintenait son refus en septembre 1872 (cf. BB 24/770). Remise de la peine de prison lui fut accordée le 11 mars 1874. Robinet avait de bons antécédents et il avait manifesté des « sentiments de repentir ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article69905, notice ROBINET Eugène, Émile, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 6 juin 2020.

SOURCE : Arch. Nat., BB 24/730, n° 4432.

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