ROEMER François, Joseph

Né le 22 décembre 1827 à Épinal (Vosges) ; demeurant à Paris, 49, rue du Faubourg-Saint-Martin (Xe arr.) ; employé de commerce ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Marié, père de deux enfants, il avait abandonné sa femme et vivait en concubinage.
Ancien militaire, il servit, pendant le Siège, comme simple garde à la 5e compagnie sédentaire du 108e bataillon. Le 10 avril 1871, il fut nommé lieutenant ; il passa quatre jours à Issy. Le 24 mai, il procéda à des réquisitions, rue du Faubourg-Saint-Martin : matelas, linge pour les blessés. Deux heures après, il rentra chez lui et fit mettre le feu au magasin, feu aussitôt éteint. On l’arrêta le 26 mai.
Les renseignements le concernant étaient très mauvais selon la police (sympathie active pour la Commune ?). Il fut condamné, le 3 février 1872, par le 8e conseil de guerre, aux travaux forcés à perpétuité pour incendies de maisons habitées ; il fut embarqué sur la Virginie le 19 juin 1872 et arriva à Nouméa le 24 octobre 1872. Note de déportation du 15 juin 1879 : il « était tourneur sur son dire », et avait fait partie du corps auxiliaire formé à Canala pour la défense de l’arrondissement. Il vit sa peine commuée en déportation simple le 8 février 1880, puis remise le 8 mai 1880. Il rentra par le Navarin.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article69964, notice ROEMER François, Joseph, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 17 juin 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/755, BB 27, et H col., 44. — Note de Louis Bretonnière.

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