Né le 19 décembre 1842, à Belan-sur-Ource (Côte-d’Or) ; demeurant à Paris, passage Saint-Bernard (XIe arr.) ; fabricant de jalousies ; communard, condamné à la déportation.
Il était marié et père d’un enfant.
Membre du conseil de famille ou délégué du 67e bataillon fédéré, il fut arrêté en juin 1871.
Roger avait pris part au mouvement du 31 octobre 1870 ; il avait participé à l’arrestation du proviseur du lycée de Vanves ; il fréquentait les clubs et connaissait le général Eudes, François, directeur de la Roquette, et Berton sous-directeur (?) de Sainte-Pélagie durant la Commune. Il prétendit avoir été simple membre du conseil de famille et non délégué du bataillon. Il était allé deux fois à Issy et une fois à Neuilly, était resté les deux derniers jours de la lutte chez un marchand de vins, son voisin, « fusillé par la troupe le 28 mai ».
Le 11 juin 1876, Chevriaux, inspecteur d’Académie, autrefois proviseur du lycée de Vanves, signala que Roger avait été « un agent très secondaire » de son arrestation.
Condamné, le 25 janvier 1872, par le 16e conseil de guerre, à dix ans de travaux forcés, Roger refusa de former un recours en grâce. À son arrivée, il fut « mis à la 4e classe, par mesure disciplinaire ». On le supposa « être l’auteur de la pièce produite à la tribune par M. Naquet en décembre 1875 ». Il obtint la remise du reste de sa peine le 17 mai 1879 et rentra par la Loire.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/744, n° 3123 (au dossier une lettre de Roger à sa femme, 20 janvier 1876), et BB 27. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.