Né le 26 juillet 1826 à Broarn (Calvados) ; demeurant à Paris ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Marié, il vivait en concubinage avec une femme dont il eut quatre enfants. Fabricant de cuirs vernis, il fit faillite en juillet 1866, mais réussit à s’installer à nouveau sous le nom de sa concubine.
Pendant le 1er Siège, il fut capitaine à la 3e compagnie de marche du 231e bataillon de la Garde nationale et il continua son service après le 18 mars 1871. Arrêté en avril, puis relaxé, il fut finalement enfermé à Mazas le 10 mai sous l’inculpation de détournement de solde ; il y resta jusqu’au 25 mai, date où la prison fut évacuée.
On découvrit qu’il avait fait usage du nom de sa concubine et, le 14 octobre 1872, il fut condamné, par la cour d’assises de la Seine, à trois ans de prison et 100 f d’amende pour faux en écritures. Puis, son rôle sous la Commune étant connu, le 3e conseil de guerre le condamna, le 24 octobre 1873, à la déportation simple. Il arriva à Nouméa le 4 janvier 1875. Roger vit sa peine commuée le 5 avril 1877 en sept ans de détention, puis remise le 12 décembre 1878. Rentré par la Loire, il était arrivé à Belle-Île le 15 janvier précédent.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/798, n° 32 S 74 (au dossier, une lettre à sa femme, 24 septembre 1876) et BB 27. — Note de Louis Bretonnière.