ROGIER Augustin, Joseph

Né le 27 mai 1833 à Orchies (Nord) ; marchand de chevaux ; capitaine d’artillerie sous la Commune de Paris, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Venu tôt à Paris, Augustin Rogier s’engagea, servit comme maréchal des logis, puis dans l’artillerie et dans la Garde ; il fut libéré en septembre 1858 et devint « commissionnaire », en chevaux semble-t-il, après un intermède comme sergent de ville (1860). Il habitait avenue d’Ivry à Paris (XIIIe arr.), était marié et n’avait pas d’enfant ; il se retrouva marchand de chevaux. À la guerre, il commandait comme lieutenant en second le corps franc des canonniers volontaires auxiliaires, qui fut licencié le 15 février 1871.
Il disait avoir dû donner des gages à la Commune parce qu’il avait été agent de police ; requis au début d’avril, il servit comme lieutenant, puis avec grade de capitaine, parmi les canonniers des forts de Vanves et de Bicêtre ; il abandonna sa batterie le 25 mai et fut fait prisonnier le même jour sur la barricade de la rue Nationale, XIIIe arr.
Il fut condamné, le 20 décembre 1871, par le 17e conseil de guerre, à la déportation simple. Détenu un temps à l’île d’Oléron, il fut noté pour son indiscipline, puis fut déporté. Il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Sa peine fut commuée le 23 août 1877 en sept ans de détention et remise le 9 septembre 1878 ; il rentra en France par le Navarin.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article69997, notice ROGIER Augustin, Joseph, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 16 novembre 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/770 (île d’Oléron, 14 septembre 1872), BB 24/788 et BB 27. — Arch. Min. Guerre, 17e conseil. — Note de Louis Bretonnière.

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