Né le 22 juillet 1855 ; apprenti tourneur ; jeune communard.
Léon Rolland habitait à Paris. Il fut arrêté le 21 mai 1871. D’après la Gazette des Tribunaux, il « paraît complètement dépourvu d’intelligence. Il répond avec la plus grande difficulté aux questions du président. Il reconnaît toutes les accusations. Enfermé trois fois à la Roquette, sa famille, reconnaissant ses instincts pervers, refuse de le recevoir ». C’était en fait sa belle-mère, la veuve Rolland, qui témoigna devant le 4e conseil de guerre à propos de ce jeune pupille de la Commune de Paris. Il avait fréquenté l’école, de cinq ans à douze ans, puis refusé de travailler ; envoyé à la campagne, il s’y rendit coupable de vol. « Je vous prie de m’en débarrasser », dit-elle.
Le 23 septembre 1871, le 4e conseil de guerre plaça Rolland en maison de correction jusqu’à ses vingt ans.
SOURCES : Gazette des Tribunaux, 24 septembre 1871. — Jean-Claude Farcy, La répression judiciaire de la Commune de Paris : des pontons à l’amnistie (1871-1880). — Note de R. Scherer.