Né le 18 juillet 1818 à Hermonville (Marne) ; demeurant à Paris, 10 rue Berthe (XVIIIe arr.) ; forgeron ; communard.
Fils d’un maréchal-ferrant, Nicolas Romagny était marié, père de trois enfants. Il avait encouru une condamnation pour délit de chasse ; par ailleurs, aucune plainte sur sa conduite et sa moralité. Il avait servi dans l’artillerie de Marine.
Pendant le 1er Siège, il appartenait à la 4e batterie bis de l’artillerie auxiliaire ; licencié à l’armistice, il prétendait n’avoir fait aucun service pendant toute l’insurrection, mais il figurait sur un état de la batterie des remparts de la 18e légion fédérée. Les canonniers de la 4e batterie avaient été convoqués le 31 mars 1871 par M. Roy, capitaine, afin de recevoir l’arriéré de leur solde que le maréchal des logis Blin devait aller toucher au ministère des Finances. Une centaine de canonniers l’attendirent jusqu’à six heures du soir ; ils le rencontrèrent au moment où il rentrait chez lui. Blin fut menacé et détenu quelques heures, puis libéré. Romagny nia avoir pris part à l’arrestation ; il fut condamné, le 4 janvier 1872, par le 12e conseil de guerre, à deux ans de prison, dix ans de privation des droits civiques et dix ans de surveillance.
SOURCES : Arch. Paris, D2R4 48. ― Arch. Nat., BB 24/755, n° 5593. ― Arch. Min. Guerre, GR 8 J 320 (396), Ly 105 et Ly 106. ― Note de Pierre-Henri Zaidman.