ROS François (ou Francesco)

Né le 15 juillet 1853 à Carcagente (Espagne) ; sujet espagnol ; employé de commerce ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était célibataire. Il avait été « envoyé à Paris par son père avec la charge de représenter sa maison de commerce ».
Au début d’avril 1871, il s’enrôla dans le bataillon des Défenseurs de la République ; il y fut obligé, dit-il, par le manque d’argent. Il combattit, et on l’arrêta le 22 mai.
Les renseignements concernant sa moralité n’étaient « pas très satisfaisants » (selon la police). Il fut condamné, le 18 janvier 1872, par le 12e conseil de guerre, à la déportation simple. Apprenant que son père avait demandé sa grâce, il pria le ministre « de ne pas y ajouter cours » et demanda « l’exécution pleine et entière de sa peine » (il était alors détenu au Château d’Oléron — lettre s.d.).
Il arriva à Nouméa le 9 février 1873. En déportation, il eut une assez bonne conduite et cultiva bien une concession. Le 16 novembre 1877, il demanda à Mac-Mahon son bannissement en Espagne en signifiant qu’« il ne s’occupe pas de politique », qu’« il ne s’en est jamais occupé » ; le 19 juillet 1878, il vit sa peine commuée en dix ans de bannissement, puis remise le 26 avril 1879, sous condition d’un arrêté d’expulsion ; il gagna Valence (Espagne).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article70090, notice ROS François (ou Francesco), version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 20 juin 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/839 et BB 27. — Note de Louis Bretonnière.

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