Né le 24 novembre 1834 à Warlus (Somme) ; demeurant à Paris, 3, place Saint-Michel (Ve arr.) ; limonadier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, père de deux enfants. Il avait été condamné en 1849 à 30 f d’amende pour délit de chasse, en 1864 à six jours de prison pour outrage envers un agent de la force publique. Ancien militaire, il avait été libéré du service avec le grade de sergent.
Pendant le 1er Siège, il était capitaine à la 3e compagnie de marche du 118e bataillon de la Garde nationale. Dès le 4 mars 1871, il s’était joint aux gardes nationaux qui avaient tenté de désarmer le poste de gardiens de la paix établi à la salle Gerson. Le 3 avril, il assista à la sortie du Mont-Valérien. Vers le 15 avril, il était élu commandant de son bataillon ; le 12 mai, il alla à la Grange-Ory et fit cinq jours de tranchées ; il retourna à Paris le 23 mai et défendit des barricades. On l’arrêta le 17 août.
Condamné, le 2 avril 1872, par le 4e conseil de guerre, à la déportation simple et à la privation des droits civiques, il arriva à Nouméa le 4 mai 1873. Il vit sa peine commuée le 9 septembre 1878, en sept ans de détention, et obtint remise du reste le 15 janvier 1879.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/755. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.