ROUILLAC (ou ROUILHAC) Jean, Pierre, dit Gorre, dit Fabre

Né le 27 février 1852 à Castelnau-de-Mandailles (Aveyron) ; célibataire ; journalier. Garde mobile durant le Siège ; capitaine sous la Commune de Paris, à la 2e compagnie du 120e régiment fédéré ; fusillé le 6 juillet 1872 au camp de Satory.

Fils de François Rouillac et de Marie Moisset, cultivateurs, devant les conseils de guerre furent émises à son sujet des opinions divergentes : « Tout jeune homme, imberbe et qui paraît intelligent », contre qui on ne peut invoquer « rien de particulièrement défavorable », et qui pourtant est déjà « un criminel endurci ». Il n’avait fait l’objet d’aucune condamnation avant 1870. On l’accusa finalement de deux faits graves : il aurait pillé et tué Dubois, propriétaire habitant dans le quartier de la Maison-Blanche (XIIIe arr.) et hostile à la Commune ; Rouillac le nia et on ne put rien prouver. Il était aussi accusé de complicité dans l’affaire des Dominicains d’Arcueil ; il objecta n’être rentré dans Paris que le 22 mai 1871, être resté aux barricades jusqu’au 25 puis être revenu chez lui. Il ne serait allé chez les Dominicains que pour y poser le drapeau signalant les ambulances...
Il fut condamné cependant, le 17 février 1872, par le 6e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée ; et le 14e conseil, plus sévère, le condamna, le 15 mars 1872, à la peine de mort ; sa grâce lui fut refusée le 26 juin 1872 et il fut exécuté le 6 juillet au camp de Satory.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article70164, notice ROUILLAC (ou ROUILHAC) Jean, Pierre, dit Gorre, dit Fabre, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 23 juin 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/744, n° 3091. — Gérard Hamon, Retour en France d’un communard déporté, Rennes, Pontcerq, 2016, p. 34. — État civil en ligne, naissance 1852, cote 4E55-7, vue 6/44.

ICONOGRAPHIE : G. Bourgin, La Commune, 1870-1871, op. cit., p. 406 (le nom est orthographié Rouilhac).

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