NAUD Gustave, Dominique

Fils d’Aimé Naud, boucher, et de Pauline Lombard, Gustave Naud avait combattu brillamment durant la Première Guerre mondiale. Titulaire de cinq citations dont une signée par le général Pétain à l’ordre de l’armée, il était décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre avec palme et trois étoile. Il était ouvrier tourneur au PLM, puis à la SNCF aux ateliers d’Arles. Il fut élu conseiller municipal communiste en juin 1936. Il fut déchu de son mandat par décret du 25 janvier 1940 et licencié de son emploi courant 1941. D’après le commissaire de police d’Arles, dans son rapport du 23 décembre 1941, il ne s’était pas fait remarquer depuis la dissolution du parti, mais n’avait donné aucune preuve de changement. Il le considérait sous l’emprise de sa femme, « communiste acharnée », et considérait comme à charge qu’il aurait fiancé sa fille à Louis Curnier*, ancien secrétaire du rayon d’Arles. Populaire, il le considérait comme « l’un des derniers représentants les plus en vue de l’ex-parti communiste » et comme « dangereux ». Il fut envoyé au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) le 12 décembre 1941, l’arrêté d’internement pris à son encontre étant signé le 20.
Sa sœur et son épouse intervinrent pour sa libération, arguant de sa conduite entre 1914 et 1918 et du fait que, d’après la seconde, il ne s’était occupé que de sport lorsqu’il était conseiller municipal.