NEISSE René, Édouard, Julien

Aîné d’une famille de quatre enfants dont le père était maître-ouvrier aux ateliers de Montigny-lès-Metz de la Société des chemins de fer d’Alsace-Lorraine, et la mère lingère, René Neisse entra aux ateliers de Montigny-lès-Metz en 1943 au moment où le réseau d’Alsace-Lorraine était administré par la Reichsbahn suite à l’annexion de la Moselle à l’Allemagne à l’été 1940. Devant être incorporé de force dans l’armée allemande à la fin de l’année 1943, René Neisse se cacha dans une cave à Marly (Moselle annexée). À la Libération, il retrouva un travail de manœuvre aux ateliers de Montigny-lès-Metz. À partir de 1951 il fut affecté au poste de surveillance des ateliers où il travailla jusqu’en 1975. Il fut ensuite muté au bureau des ateliers où il devait rester jusqu’à sa retraite en 1983.
René Neisse adhéra d’abord au syndicat CFTC des cheminots d’Alsace et de Lorraine. Il fut délégué syndical de la CFTC au service de surveillance des ateliers de Montigny-lès-Metz de la fin 1952 à 1954. Il quitta la CFTC dans les années soixante-dix, jugeant l’action de ces délégués trop timorée et il entra au syndicat CGT des cheminots où il milite encore aujourd’hui.
Marié le 17 juillet 1953 à Magny (aujourd’hui commune de Metz, Moselle) avec Marie Selmer, il est père de trois enfants. Son épouse était déléguée du personnel à l’AMAPA-CGT jusqu’en 1993.