Né le 13 septembre 1849 à Berlin (Allemagne) ; bachelier en droit ; domicilié à Paris 35 boulevard Saint-Michel (Ve arr.) ; communard.
Selon les rapports de police, Benjamin Sachs « suivait ses cours dans les principaux estaminets de la rive gauche en compagnie de Raoul Rigault, des Da Costa et Cie ». En tant que délégué des vingt arrondissements, il fut un des signataires de l’Affiche rouge du 6 janvier 1871, proclamation au peuple de Paris pour dénoncer « la trahison » du gouvernement du 4 septembre et pour mettre en avant trois mots d’ordre : Réquisition générale, rationnement gratuit, attaque en masse. Elle se terminait par ces mots : « Place au peuple ! Place à la Commune ! » Voir Ansel.
Par arrêté du Comité de salut public en date du 25 floréal, an 79 (14 mai 1871), Sachs fut nommé substitut du procureur de la Commune de Paris, en remplacement de Martainville, considéré comme démissionnaire (J.O. Commune, 16 mai).
Il fit l’objet de poursuites et d’une condamnation par défaut à trois ans de prison pour usurpation de fonction par la 7e chambre du tribunal correctionnel de la Seine le 25 novembre 1871. Réfugié de la Commune à Genève puis à Vienne (Autriche), il en fut expulsé en août 1873 en même temps que Barré, L. Chalain, Huguenot et Rogeard.
En juin 1874, avec les membres du groupe blanquiste « La Commune révolutionnaire », il signa à Londres la brochure Aux Communeux, déclaration athée, communiste, révolutionnaire.
En mars 1878, il résidait à Bruxelles (Belgique), où il travaillait comme représentant de commerce.
SOURCES : Arch. Paris, D2U6/16. ― Arch. PPo., BA/368. ― J.O. Commune, 16 mai 1871. ― L’Union, 27 novembre 1871. ― Le Figaro, 23 août 1873. ― Ch. Da Costa, Les Blanquistes, p. 42-51. ― F. Sartorius, J.-L. De Paepe, Les Communards en exil. État de la proscription communaliste à Bruxelles et dans les faubourgs, Bruxelles, 1971 — Notes de M. Cordillot et P.-H. Zaidman.