Né le 21 juillet 1840 à Indervillers (Suisse) ; demeurant à Paris ; journalier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était célibataire. Il avait été condamné le 24 janvier 1867 à un mois de prison pour vol. Les renseignements obtenus sur son compte étaient très mauvais (selon la police).
Pendant le 1er Siège, il fit partie de la 4e compagnie de marche du 202e bataillon de la Garde nationale. Le 18 mars 1871, il était à la mairie de Montrouge avec son bataillon et aida à traîner une pièce de canon destinée à armer la barricade de la rue de la Gaîté (XIVe arr.). Fin avril, il alla occuper la maison du parc de Neuilly, puis le bastion faisant face à la porte de la Muette ; il rentra à Paris le 22 mai et prit une part active à la lutte ; on l’arrêta le 28 mai.
Condamné, le 19 décembre 1871, par le 14e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la privation des droits civiques, il arriva à Nouméa le 9 février 1873. Il vit sa peine commuée le 5 avril 1877 en déportation simple ; bonnes notes en déportation ; le 15 janvier 1879, il fut amnistié et rentra par le Calvados.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/757. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.