SAINT-HILAIRE Anne [veuve, née PETIT Anne]

Par Pierre-Henri Zaidman

Née le 15 septembre 1818 à Naillat (Creuse) ; demeurant à Paris, 14, rue Budé (IVe arr.) ; logeuse et marchande de vins ; communarde, déportée en Nouvelle-Calédonie.

Fille d’un cultivateur, elle était veuve depuis 1869 et avait trois enfants. Elle ne fit l’objet d’aucun mauvais renseignement avant l’insurrection. Après le 18 mars 1871, elle embrassa avec une ardeur extraordinaire la cause de la Commune de Paris et tint des propos injurieux contre le gouvernement de Versailles ; son fils, Alexandre Eugène Saint-Hilaire qui faisait partie de l’artillerie fédérée, fut sans doute tué en combattant, car elle était sans nouvelle de lui depuis le 15 mai.

Arrêtée le 13 juillet 1871, elle fut détenue à la Maison de justice de Chartres.

Condamnée, le 10 avril 1872, par le 26e conseil de guerre, à la déportation simple, elle fut détenue à la prison d’Auberive puis fut embarquée sur La Virginie à destination de la Nouvelle Calédonie, le 10 août 1873, dans la même cage que Louise Michel.

Elle eut une très bonne conduite en Nouvelle-Calédonie ; elle était employée chez un restaurateur à Nouméa depuis son arrivé. Dans son recours en grâce, elle manifesta du repentir. Le 12 juillet 1877, elle vit sa peine remise sous condition de résidence ; le 15 janvier 1879, l’obligation de résider fut levée. Elle rentra par la Picardie partie de Nouméa le 20 juin 1879.

Elle mourut le 19 avril 1893 à Fleurat (Creuse).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article70489, notice SAINT-HILAIRE Anne [veuve, née PETIT Anne] par Pierre-Henri Zaidman, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 6 août 2021.

Par Pierre-Henri Zaidman

SOURCES : Arch. Min. Guerre, GR 8 J 464 (102) et GR 8 J 560. — Arch. Nat., BB 24/760. — ANOM COL H 95. — Arch. PPo., B a/466. — État-civil Fleurat, 1893. — Note d’Alain Dalançon et de Louis Bretonnière.

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