SALVADOR DANIEL Francisco, Alberto, Clemente

« D’une famille juive de Montpellier, originaire d’Espagne [...], Salvador était l’auteur d’ouvrages sur la musique arabe et de compositions sur les airs maures. Avant de devenir chroniqueur musical de la Marseillaise, alto et chef d’orchestre des Concerts populaires fondés par Pasdeloup, il s’était fait remarquer dans la société d’Alger ».

En tant que délégué des vingt arrondissements, il fut un des signataires de l’Affiche rouge du 6 janvier 1871, proclamation au peuple de Paris pour dénoncer « la trahison » du gouvernement du 4 septembre et pour mettre en avant trois mots d’ordre : Réquisition générale, rationnement gratuit, attaque en masse. Elle se terminait par ces mots : « Place au peuple ! Place à la Commune ! » Voir Ansel.

Nommé directeur du Conservatoire de musique sous la Commune de Paris, il fut désigné par la délégation de l’enseignement pour réunir, le 23 mai 1871, les artistes attachés à l’Opéra, à l’Opéra-Comique, au Théâtre-Lyrique et tous ceux qui, « à un titre quelconque », comptaient « dans le personnel du chant, de l’orchestre, des chœurs, de la danse ou de la régie », afin de s’entendre « sur les mesures à prendre pour substituer au régime de l’exploitation par un directeur ou une société le régime de l’association ».
Il fut également délégué communal du VIe arrondissement.
Salvador combattit au cours de la Semaine sanglante. Fait prisonnier rue de l’Université (VIIe arr.), il fut fusillé le 24 mai 1871.

Voir Antonin L.