Né le 18 mars 1835 à Paris ; ébéniste ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, se disant père de quatre enfants. Il avait subi une condamnation, en 1857, à six mois de prison pour complicité de vol par recel.
Capitaine adjudant-major au 234e bataillon fédéré, il combattit au moins jusqu’au 20 mai 1871. Condamné par contumace, le 28 juin 1873, par le 3e conseil de guerre à la déportation dans une enceinte fortifiée, il fut arrêté en novembre 1873. Il fut condamné, le 24 décembre 1873, par le 3e conseil de guerre, à la déportation simple. Il écrivit cinq lettres de l’île des Pins au pasteur Monod demeurant, 42, avenue des Ternes, à Paris (XVIIe arr.), qui intervint en sa faveur (18 octobre 1875, 8 avril 1876, 1er juillet 1876, 19 janvier 1877) ; elles étaient toutes identiques du point de vue « idéologique » ; dans sa dernière lettre du 5 mai 1877, il terminait : « Je vous serre cordialement les mains et suis avec respect votre dévoué frère en Dieu. » Il lui écrivit même des vers pleins de foi. Il vit sa peine commuée le 10 novembre 1876 en cinq ans de détention, et obtint la remise du reste le 6 décembre 1877 ; le Tage l’avait ramené à Belle-Île, où il était chargé de soigner les aliénés.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/798. — Arch. PPo., listes de contumaces.