Né le 9 août 1841 à Massevaux (Haut-Rhin) ; ouvrier tisseur à Reims (Marne), puis à Saint-Quentin (Aisne) ; membre du Comité fédéral rémois de l’Internationale.
François Sauvageot travailla à Reims à la fabrique de M. Walbaum chez qui il organisa une grève au printemps de 1867. Il appartint à la Société de Résistance présidée par Huart. Le 25 décembre 1869, il s’installa à Saint-Quentin et entra comme fileur chez M. Hurstel. Il fut renvoyé le 4 avril 1870 « sans avoir eu de difficulté pour le travail », mais après avoir tenu une réunion le 27 mars en vue d’organiser une société de résistance. Le 24 avril, avec l’aide de Huart, Loth et D. Thomas, il tint une seconde réunion pour constituer définitivement la société ouvrière qui comptait déjà 500 membres — selon le procureur impérial — et que Sauvageot se proposait d’affilier à l’Internationale.
Poursuivi pour ces faits le 21 mai 1870, Sauvageot fut condamné par le tribunal correctionnel de Saint-Quentin à un mois de prison (cf. Testut, archives PPo., B a/439, Testut, l’Internationale, op. cit. p. 182 et Gazette des Tribunaux, 23, 24 et 25 mai 1870).
Si l’on en croit la déposition du chef de la XIIIe légion (Enquête parlementaire sur l’insurrection du 18 mars 1871, p. 161), Sauvageot serait venu à Tarbes dans les premiers jours de la Commune et aurait conseillé aux ouvriers « employés à la fabrication des canons à balles » de se rendre à Paris. « Presque tous » y seraient partis. Quittant Tarbes, Sauvageot se serait rendu au Creusot.
Il était célibataire.
SOURCE : Arch. Nat., C 2882, Aisne, rapport du 24 juillet 1871.