Né le 15 septembre 1838 à Saint-Hilaire-le-Château (Creuse) ; demeurant à Paris ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie, mort noyé en mars 1875 au cours d’une tentative d’évasion collective.
Jean Savy était célibataire. Il avait subi quatre condamnations : en 1857, un mois de prison et 16 f d’amende pour vol dans les champs ; en 1859, six jours de prison pour coups ; en 1861, un mois de prison pour coups, et en 1862 trois mois de prison pour le même motif. Les renseignements sur son compte étaient très mauvais : ivrogne, paresseux, d’opinions exaltées.
Garde à la 2e compagnie du 118e bataillon lors du 1er Siège, il fut condamné en janvier 1871 à trois mois de prison pour rébellion envers agents, puis libéré le 24 mars par ordre de la Commune. Il travailla jusqu’au 9 avril, puis rentra à son ancien bataillon. Il occupa le fort de Vanves du 9 au 17 avril ; envoyé le 11 mai à la Grange-Ory, il revint à Paris le 19 mai ; il se réfugia chez son patron, le sieur Augros, et ne participa plus à la lutte.
Condamné, le 13 avril 1872, par le 6e conseil de guerre, à la déportation simple, il obtint la remise de sa peine le 27 novembre 1879 ; mais il s’était évadé le 12 mars 1875. Voir Édouard Duchesne.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/751. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.