SCHWARTZ Georges, Charles

Né le 8 février 1825 à Bâle (Suisse) — les archives suisses le disent Alsacien ; cordonnier ; communard.

Georges Schwartz était marié, père de trois enfants. Il était domicilié à Paris, 15, rue Léon (XVIIIe arr.).
Pendant le 1er Siège, il appartint à la 4e batterie bis d’artillerie de la Garde nationale qui fut désarmée et licenciée pendant l’armistice ; les hommes continuèrent cependant à toucher leur solde. Celle du 18 au 31 mars 1871 devait leur être payée le 31 par le maréchal des logis Blin. Mais celui-ci, arrivé en retard, fut arrêté par une dizaine de fédérés qui menacèrent de le fusiller et le conduisirent au poste de la XVIIIe légion ; ils arrêtèrent aussi sa belle-mère et s’en prirent aussi à leur ancien capitaine. Schwartz fut considéré comme l’un des meneurs. Il fut en outre accusé d’avoir servi pendant la Commune comme maréchal des logis dans la 1ère batterie de la XVIIIe légion. Il signa avec 110 fédérés, une pétition à Delescluze demandant la révocation de Pierre Joseph Guyet, le commandant de l’artillerie de la Seine pendant le Siège et directeur général de l’artillerie au ministère de la Guerre le 11 mai.

Arrêté le 23 juin, le rapport d’instruction le qualifia de « mauvais soldat, réclameur, faisant partie de tous les groupes de mécontents, homme méchant, capable de tout et ivrogne ». Il fut condamné, le 20 mars 1872, par le 12e conseil de guerre, à deux ans de prison, dix ans de privation des droits civiques et dix ans de surveillance.
Voir Zwahlen D.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article70830, notice SCHWARTZ Georges, Charles, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 10 octobre 2022.

SOURCES : Arch. Min. Guerre, GR 8 J 323 (327). — Arch. Nat., BB 24/744, n° 3120. — Arch. fédérales, Berne, carton 193 (cote actuelle ; selon cette source, il aurait été condamné le 21 mars 1872, par le 11e conseil de guerre, à deux ans de travaux forcés). — Note de Pierre-Henri Zaidman.

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