SÉGALA Laurent

Il était marié, père de trois enfants. Il avait un oncle chanoine ; lui-même était menuisier et concierge, gardant depuis douze ans la même maison.
Durant le 1er Siège, il avait été caporal, sergent, sous-lieutenant et finalement capitaine à la 4e compagnie de marche du 127e bataillon de la Garde nationale. Après le 18 mars 1871, il le resta jusqu’au 2 avril et il démissionna alors pour ne pas prendre part à la sortie qui se préparait ; puis il sollicita et obtint sa réélection, le 12 avril, comme capitaine de la 2e compagnie de marche. Par la suite, il exerça les fonctions de commandant du bataillon par intérim et passa pour avoir fait la chasse aux réfractaires, en usant de menaces. À partir du 20 mai, il resta chez lui ; arrêté le 13 juillet, traduit devant le 3e conseil de guerre, il fut condamné, le 30 octobre 1871, à la déportation simple ; remise lui fut faite de cette peine, le 12 février 1873 sous réserve de la privation des droits civiques.