NIVOIX Gaston, Jules, Léon

Gaston Nivoix, demeurant à Épernay, était, à l’époque du Front populaire, secrétaire de la Fédération de la Marne des Amis de l’Union soviétique et secrétaire de la section d’Épernay. Il siégeait de ce fait au comité national de l’association. Il appartenait aussi en 1937, à la cellule des Cheminots d’Épernay (La Champagne ouvrière et paysanne, 27 février 1937).

Entre 1937 et 1939, il est mentionné à une vingtaine de reprises dans l’hebdomadaire régional du PCF, La Champagne ouvrière et paysanne, pour sa participation aux activités des AUS en tant que secrétaire fédéral ou en tant secrétaire local.

Bon orateur, il introduisait souvent l’association auprès du public pendant les manifestations organisées localement. Il donna ainsi notamment un discours durant la Fête AUS de Fère-Champenoise, le 17 juillet 1937.

Dans une logique antifasciste, il prenait aussi fréquemment la parole. Ainsi, le samedi 2 avril 1937, devant une salle comble à Boursault (Marne), « le Secrétaire fédéral, G. Nivoix, rappela le rôle important de l’Association des Amis de l’U.R.S.S. précisément au moment où le fascisme envahit des territoires, organise la guerre et menace le monde ».

Il fit un voyage en URSS en 1937, qu’il relata a priori notamment à Vitry-le-François le 16 juillet (La Champagne ouvrière et paysanne, 3 juillet 1937). En septembre 1937, il participa salle Wagram à la réception des aviateurs soviétiques organisée par les AUS. Avec le reste de la délégation champenoise (L. Nivoix - peut-être Léone Nivoix, son épouse, Morsir et Albert Dagonnet), ils obtint un franc succès en offrant une caisse de champagne à chacun des aviateurs présents (La Champagne ouvrière et paysanne, 4 septembre 1937). Il accompagna également l’institutrice Madeleine Dupuis dans plusieurs réunions où elle relatait son voyage en URSS pour les fêtes liées au XXe anniversaire de la Révolution d’octobre 1917 (La Champagne ouvrière et paysanne, 26 novembre 1937).

Le samedi 29 avril 1939, lors d’une réunion des AUS dans la région, on pouvait encore « entendre le camarade Nivoix (nous) parler du danger hitlérien et de la nécessité d’être l’ami de la Grande République des Soviets ».

Le 1er juillet 1938, il participa également à la première réunion du comité Paix et Liberté à la Bourse du Travail d’Épernay, « Sous la présidence de notre camarade Enocq, secrétaire permanent à la Bourse du Travail d’Épernay, assisté des Camarades Dappe, secrétaire du Parti socialiste S.FIO" et du "camarade Dumeix, membre du comité Paix et Liberté de Reims » (La Champagne ouvrière et paysanne, 9 juillet 1938). Le mouvement voulait rassembler « tous les partis décidés à lutter ensemble pour l’application du Front populaire. »

Dans un article du 18 février 1938, il exposa ses inquiétudes face à la guerre, en défendant l’URSS comme « Le gage de la paix » dans le monde (La Champagne ouvrière et paysanne, p. 1 et 5), en se fondant toujours sur les acquis du pacte franco-soviétique. Le samedi 29 avril 1939, lors d’une réunion des AUS dans la région, on pouvait encore « entendre le camarade Nivoix nous parler du danger hitlérien et de la nécessité d’être l’ami de la Grande République des Soviets. »