SÉMAT Jean [Commune de Paris]

Né le 1er mai 1832 à Cenne-Monestiés (Aude) ; ouvrier visseur à la chaussure ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Jean Sémat habitait à Paris au 57 de la rue Myrha (quartier de la Goutte-d’Or, XVIIIe arr.). Sous la Commune de Paris, il fut capitaine au corps franc dit « Les Lascars ». Il fut arrêté le 14 août 1871 puis condamné, le 28 mars 1872, par le 6e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée, pour faits insurrectionnels. Il fut embarqué à Rochefort le 1er juin 1872 pour la Nouvelle-Calédonie sur le transport la Guerrière. Il arriva le 2 novembre 1872 en Nouvelle-Calédonie et fut débarqué le 4 novembre à la presqu’île Ducos.
Des lettres écrites de Numbo, en 1877, à son beau-frère et à son neveu, le montrent républicain attaché à l’égalité : « Il faut que les élus de la nation bannissent tous ces hommes appelés princes » ; féru également de patriotisme, revendiquant le drapeau rouge, il voulait pour l’ouvrier « qu’il touche le prix de sa sueur ». Et ailleurs : « Le peuple reprend sa marche naturelle pour arriver au problème égalitaire » ; il signait : « Les rebelles de la société ». Amnistié en 1879, il rentra par le Navarin.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article70896, notice SÉMAT Jean [Commune de Paris], version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 24 septembre 2022.

SOURCE : Arch. Nat., BB 24/823 et H colonies 100. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Jean-Claude Farcy, La répression judiciaire de la Commune de Paris : des pontons à l’amnistie (1871-1880). — Base de données des dossiers individuels de condamnés au bagne (Archives nationales d’outre-mer). — Note de R. Scherer.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable