SERVEAU Guillaume

Né le 17 juillet 1849 à La Charité-sur-Loire (Nièvre) ; demeurant à Paris, 97, rue Vieille-du-Temple (IIIe arr.) ; ouvrier bijoutier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était célibataire. Il avait travaillé jusqu’au 15 avril 1871 ; il entra dans la garde fédérée vers le 20 (4e compagnie de marche du 145e bataillon) et fut nommé sergent-major. Il se rendit aux troupes de Versailles le 28 mai, rue de Paris à Belleville.
Les renseignements recueillis sur son compte étaient bons ; « toutefois », il était signalé comme un partisan exalté de la Commune ; au dossier se trouvait un certificat du patron bijoutier qui l’avait occupé huit ans et qui était prêt à le reprendre.
Il fut condamné, le 19 mars 1872, par le 8e conseil de guerre, à la déportation simple ; en déportation, il fut renvoyé de la Grande-Terre pour inconduite, puis il fut bien noté.
On possède de lui quatre lettres : la première du 21 juillet 1873, à bord du Calvados, rade de Sainte-Catherine (Brésil), la seconde du 16 octobre 1873, île des Pins, toutes les deux adressées à sa tante ; les deux autres, adressées à un cousin, venaient de l’Île des Pins, 10 avril 1876 et de Belle-Île, 11 octobre 1877.
Le 22 juillet 1876, il avait vu sa peine commuée en sept ans de détention ; il était rentré à Belle-Île le 27 juillet 1877 par le Navarin ; il fut bien noté (rapport du directeur, 3 décembre 1877) et il obtint remise du reste de la détention le 14 février 1878.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article70973, notice SERVEAU Guillaume, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 30 juillet 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/751 et BB 27.

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