SICARD Benjamin

Par Pierre-Henri Zaidman

Né le 12 octobre 1828 à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron), fondeur typographe, domicilié 53, boulevard d’Italie (XIIIe arr.), membre de l’Internationale (Maison-Blanche) ; communard ; commandant du peloton qui fusilla les otages à la Roquette le 24 mai 1871.

Sicard s’engagea au 6e chasseurs à pied le 24 août 1849, chasseur de 1e classe le 22 juillet 1851, caporal le 3 septembre 1851, il fut affecté au 2e zouaves par décision ministérielle du 4 février 1852, sergent le 13 juin 1853, il participe aux campagnes de Rome (1851), d’Afrique (1851-1853) et de Crimée (1853-1854), il fut libéré le 31 décembre 1855.
Il vint à Paris et exerça comme fondeur typographe, domicilié dans le XIIIe arrondissement, il adhéra à l’’Internationale et signa un appel contre les poursuites engagées contre elle (3e procès) ; pendant le premier Siège, il joua un rôle actif avec Emile Duval dans le Club démocrate socialiste du XIIIe arrondissement et fut élu, capitaine en second à la 6ème compagnie sédentaire puis à la 4ème compagnie de guerre du 101e bataillon de la Garde nationale.
Le 18 mars, il participa à la prise de la préfecture de Police au côté de Duval qui le nomma capitaine d’état-major de l’ex-préfecture de Police ; il dirigea le peloton qui fusilla les otages de la prison de la Roquette le 24 mai, échappant on ne sait comment aux poursuites, il fut confondu avec Elie Pigerre qui lui fut poursuivi à ce titre devant le 6ème Conseil de Guerre en raison de sa ressemblance. Un témoin l’ayant mis en cause, malade et emprisonné, il témoigna sans dire grand chose devant le Conseil au profit de Pigerre qui fut acquitté au bénéfice du doute.
Il mourut à hôpital de Versailles 18 avril 1872 avant d’être jugé.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article71011, notice SICARD Benjamin par Pierre-Henri Zaidman, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 18 mai 2019.

Par Pierre-Henri Zaidman

SOURCES : Arch. Paris D2R4 21 et 209. — Arch. départ. Aveyron 4E300-30. — Arch. départ. Yvelines 1116717 (l’acte de décès est faux). — Jean-Claude Freiermuth, Un arrondissement de la rive gauche pendant le Siège et la Commune : le XIIIe, Mémoire de maîtrise, Université de Paris I, 1973. — Louis Prosper Guénin, L’assassinat des otages : Sixième Conseil de Guerre ; compte rendu in extenso. — Maxime Vuillaume, Mes Cahiers rouges. — Charles Chincholle, Les Survivants de la Commune, 1885.

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