SIRUGUE Pierre

Né le 12 mars 1835 à Thoisy-la-Berchère (Côte-d’Or) ; cordonnier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Fils d’un propriétaire, Pierre Sirugue avait été incorporé comme appelé au 33e régiment de ligne en 1855 et libéré en 1863 avec certificat, malgré une punition de 24 heures de détention en 1856 pour « insoumission ». Après sa libération, il subit trois condamnations pour vol, vagabondage, bris de clôture.
Sorti de prison en décembre 1870, il rejoignit les Francs-tireurs de Nantes et combattit avec l’armée des Vosges. Blessé le 20 janvier 1871, il fut hospitalisé à l’hôpital de Dijon (Côte-d’Or) puis évacué sur Nîmes (Gard) puis Nantes (Loire-Inférieure). Licencié le 27 février, il reçut une feuille de route pour se rendre à Montereau dans la Seine-et-Marne. Mais la ville était occupée par les Prussiens et il alla à Mézières dans l’Indre pour être soigné, il sortit de l’hôpital le 27 mars et se rendit dans le Gard puis il revint le 4 mai à Montereau, enfin il arriva à Paris le 14 mai. Faute de ressources, il s’engagea dans les fédérés et fut embrigadé à la caserne des Célestins où on lui remit un uniforme et un fusil. Le 24 mai, il suivit des combattants à la Bastille et se battit derrière les barricades. Après épuisement de ses munitions, il se réfugia chez « une connaissance » à Grenelle, il ressortit et fut arrêté près de la Bastille le 28, sans arme, revêtu d’un treillis et d’une vareuse trouée par balle.

Il était célibataire. Il fut condamné, le 26 février 1872, par le 9e conseil de guerre, à la déportation simple et la dégradation civique pour faits insurrectionnels ; il arriva à Nouméa le 5 novembre 1872 par la Garonne. Amnistié, il rentra par le Navarin.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article71130, notice SIRUGUE Pierre, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 9 novembre 2022.

SOURCES : Arch. Min. Guerre, GR 8 J 278 (308). — ANOM, COL H 101. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Notes de Louis Bretonnière et de P.-H. Zaidman.

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