Né le 15 juin 1851 à Mouzay (Meuse) ; demeurant à Paris, rue de l’Hôtel-de-Ville (IVe arr.) ; sculpteur sur bois ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était célibataire ; son père était cordonnier, 2, rue Charlemagne, à Paris (IVe arr.). Sergent-major au 150e bataillon fédéré, il était délégué de compagnie au Comité central : le 7 mai 1871 il avait eu 28 voix sur 33 votants ; d’après la police, il aurait appartenu à une compagnie de marche. Il serait allé à Neuilly, à Issy, à Vanves et serait rentré à Paris le 23 mai, venant de Gentilly.
Il était défavorablement représenté sous le rapport de la conduite et de la moralité ; il aurait fréquenté des réunions publiques. Il rentra chez lui le 23 mai et ne serait plus sorti. D’après lui, les délégués au Comité central se réunissaient deux fois par semaine à la mairie du IVe arr. pour y recevoir la communication des ordres généraux et les nouvelles politiques qu’ils devaient transmettre à leurs compagnies. Il fut condamné, le 20 février 1872, par le 8e conseil de guerre, à la déportation simple ; il fut mal noté à l’Île des Pins : c’était un paresseux aux idées exaltées ; le 2 août 1876, il vit sa peine commuée en sept ans de détention ; il arriva à Belle-Île par le Navarin, le 27 juillet 1877 ; bonnes notes sur sa conduite et son travail à Belle-Île (rapport du directeur, le 27 février 1878) ; il obtint une remise de six mois le 2 avril 1878.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/751, n° 5069, et H colonies 101.