SOULAS Jules, Armand

Né le 25 janvier 1849 à Ivry-sur-Seine (Seine) ; demeurant à Paris, rue Oberkampf (XIe arr.) ; coutelier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était célibataire ; frère de Charles. Pendant le 1er Siège, il appartint à une compagnie de marche du 140e bataillon de la Garde nationale et assista aux affaires de Buzenval et de Montretout, dit-il. Il se serait retiré de sa compagnie le 15 mars 1871, mais il fut contraint, au début de la Commune, de monter la garde à la barricade de la rue Saint-Sébastien (XIe arr.). Au bout de quelques jours, il serait entré comme garçon chez un sieur Marie, tenant une épicerie municipale, boulevard Richard-Lenoir (XIe arr.). Il aurait conservé cet emploi jusqu’à la fin et, le 24 mai, serait rentré chez lui.
Il fit l’objet d’un non-lieu, puis fut convaincu de mensonge : il figurait sur l’état du 214e bataillon ; il avait cependant servi dans une épicerie pendant l’insurrection ; il aurait seulement agité le drapeau blanc à plusieurs reprises, pour permettre aux fédérés d’enlever leurs blessés pendant les combats de rue. Il fut condamné, le 10 juillet 1872, par le 20e conseil de guerre, à la déportation simple ; il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. En déportation, il eut une conduite médiocre, mais une moralité assez bonne ; il se conduisait mieux, « depuis quelque temps » (rapport sans date). Il obtint la remise de sa peine le 15 janvier 1879, comme son frère, et rentra par le Var.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article71224, notice SOULAS Jules, Armand, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 8 août 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/744. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.

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