NUNGE Philippe [parfois Louis, Philippe]

Fils de Philippe, journalier puis cheminot, issu d’une famille de sept enfants, Philippe Nunge était l’aîné des quatre garçons. Après son apprentissage il vint s’installer à Sarreguemines (Lorraine annexée) où il commença sa carrière de serrurier aux chemins de fer d’Alsace-Lorraine probablement dans la première décennie du XXe siècle. Au lendemain de la Grande Guerre il fut visiteur de train à la Société des chemins de fer d’Alsace-Lorraine.
Le 11 juillet 1934 fut crée à Sarreguemines un « cartel local des fonctionnaires » rassemblant notamment les syndiqués de la CGT et parmi eux les cheminots. Il figurait parmi les quatre dirigeants de cette organisation. À la fin de l’année 1934, il était membre du comité directeur de la section sarregueminoise du syndicat unitaire des cheminots. La section comptait alors environ 250 adhérents. En 1935, après la réunification de la CGT, il était l’un des quatre dirigeants de la section du syndicat réunifié des cheminots de Sarreguemines qui comptait alors près de mille membres. Il était considéré comme un partisan du Front populaire.
Après la Seconde Guerre mondiale, il s’occupa pendant une quinzaine d’années de collecter des fonds pour une association caritative. Il était aussi membre du conseil de fabrique et trésorier de la paroisse protestante de Sarreguemines. Ayant adopté l’une de ses nièces, Philippe Nunge était aussi tuteur de pupilles de la nation.
Marié le 26 octobre 1912 à Sarreguemines avec Christine Muck, il fut père de deux enfants.