SUHNER Vincent, Balthazar

Il était marié, sans enfant. Ancien soldat au 39e régiment de ligne, il avait été libéré en 1857.
Pendant le Siège et sous la Commune de Paris, il était clairon à la 2e compagnie de marche du 101e bataillon de la Garde nationale. Du 12 au 20 mai 1871, il se trouvait au fort de Bicêtre. Il semblerait s’être caché à partir du 23 mai chez un sieur Schaeffer.
Il avoua avoir été condamné en 1860 à six mois de prison pour vol. Il fut condamné, le 1er mai 1872, par le 22e conseil de guerre, à la déportation simple ; il arriva à Nouméa le 4 mai 1873. Il vit sa peine commuée le 19 décembre 1876 en dix ans de détention ; il rentra par le Tage et arriva à Belle-Île le 9 octobre 1877. Il était bien noté ; il avait soigné les aliénés arrivés avec lui de Nouvelle-Calédonie, « besogne répugnante s’il en fut » (rapport du directeur de Belle-Île, 5 avril 1878) ; il obtint la remise du reste de la détention le 28 mai 1878.