OCCELLI Marius

Par Jacques Girault

Né le 14 février 1876 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort le 16 décembre 1947 à Saint-Tropez (Var) ; cheminot ; puis ouvrier tapissier ; militant syndicaliste ; militant communiste ; adjoint au puis ouvrier tapissier maire de Carnoules puis de Saint-Tropez.

Fils d’un matelassier, Marius Occelli se maria en octobre 1902 à Marseille. Mécanicien à la Compagnie de chemins de fer du PLM, secrétaire du syndicat CGT du dépôt de Carnoules (Var), délégué au congrès de la CGT à Lyon (15-21 septembre 1919), il vota contre le rapport moral et la résolution, s’inscrivant ainsi dans la mouvance minoritaire. Devant participer au congrès de la Fédération des cheminots à Dijon, le 14 février 1920, il quitta Carnoules sans autorisation. Le commissaire spécial de Toulon s’attendait à une sanction analogue à celle qui frappa Jean-Baptiste Campanaud. Aucune mesure ne suivit puisque l’autorisation d’absence était arrivée peu de temps après son départ. Il anima la grève, début mars, au dépôt de Carnoules et renouvela ces actions en mai. Aussi fut-il révoqué et particulièrement visé lors de la répression. Une perquisition eut lieu à son domicile le 28 juin 1921. En mars 1925, il demanda sa réintégration qui lui fut refusée. S’intitulant "retraité du PLM", membre du Parti communiste, il devint conseiller municipal de Carnoules, le 5 mai 1929, avec 184 voix sur 435 inscrits. Premier adjoint, il participa aux commissions des finances, de l’eau, de l’électricité et de l’hygiène. Avec le maire Henri Turle*, il fut critiqué lors de la conférence du rayon communiste, le 2 juin 1929 pour s’être rendu en visite auprès du Préfet et de l’Inspecteur d’Académie. Réélu, le 5 mai 1935, avec 307 voix sur 495 inscrits, toujours premier adjoint, il participa à la commission des finances et fut délégué sénatorial. Au moment du pacte germano-soviétique, il quitta le Parti communiste. Le conseil municipal fut dissous le 25 octobre 1939. Il fut personnellement déchu de son mandat par arrêté du 23 février 1940.

A partir de 1941, Occelli s’installa à Saint-Tropez comme ouvrier tapissier. Il reprit contact avec les communistes clandestins et participa à la Résistance. Il représenta le Parti communiste au comité de Libération intercantonal du Golfe (mai 1944). Membre du Comité local de Libération, il fut nommé membre de la délégation spéciale en octobre 1944. Elu conseiller municipal sur une liste d’union, le 29 avril 1945, il devint troisième adjoint, puis, à la suite de la démission du maire, deuxième adjoint, le 1er novembre 1945, membre des commissions des finances, des travaux, de la reconstruction, des fêtes et du ravitaillement.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article7137, notice OCCELLI Marius par Jacques Girault, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 18 mars 2013.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat. F7/13021, 13118. — Arch. Dép. Var, 2 M 7 32 1, 35 1, 4 M 49 4 2, 53, 56 7, 8, 59 4 1, 18 M 89, 96, 3 Z 4 6, 19, 24, 29. — Arch. Com. Carnoules et Saint-Tropez. — Presse locale. — Sources orales Lucien Thomazo]. — Notes de Jean-Marie Guillon et Jean Masse.

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