SUZIAU Louis, Lazare

Né le 27 février 1823 à Beaune (Côte-d’Or) ; demeurant à Paris, 9, avenue des Tilleuls-Passy (XVIe arr.) ; maréchal-ferrant ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était marié, père de deux enfants. Pendant le 1er Siège, il servit comme simple garde à la 9e compagnie sédentaire du 154e bataillon. Sous la Commune de Paris, il fut nommé caporal ; au début d’avril 1871, il suivit son bataillon à Issy ; fin avril, il fut nommé brigadier maréchal-ferrant ; il occupa l’École militaire jusqu’au 16 mai. Sa femme et sa fille remplissaient les fonctions de cantinières, sans en avoir le titre. Il rentra chez lui le 16 juin, quitta son domicile le 21, et alla se cacher chez un ami, rue de Rochechouart (IXe arr.) ; il ne rentra chez lui que le 26 ; on l’arrêta le 28 juin.
Les renseignements recueillis sur son compte étaient peu satisfaisants : il était ivrogne et partisan exalté de la Commune. Condamné, le 20 avril 1872, par le 14e conseil de guerre, à la déportation simple et à la privation des droits civiques, il vit sa peine commuée le 14 février 1877 en huit ans de détention ; il rentra par le Tage, et arriva à Belle-Île le 9 octobre 1877. Il avait une conduite régulière, mais, d’après le directeur de Belle-Île (rapport du 5 avril 1878), c’était un « homme sans énergie et sans caractère ». Antérieurement, à l’île des Pins, il avait été un « bon travailleur ». Le 22 mai 1878, il obtint une remise de dix-huit mois.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article71379, notice SUZIAU Louis, Lazare, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 13 août 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/751 et BB 27.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable