TABARAUD Charles, dit Montégut
Né le 27 juin (ou le 22 juillet) 1853 à Constantinople ; journaliste ; communard.
Son père était originaire de Limoges (Haute-Vienne). Il s’installa à Paris au début de 1870, venant de Marseille (Bouches-du-Rhône). Il fréquenta les milieux avancés et, sous la Commune, fut commissaire aux délégations judiciaires attaché au Parquet. Par contumace, il fut condamné, le 9 août 1872, à vingt ans de travaux forcés.
Réfugié en Belgique, Tabaraud fut extradé sur demande des autorités françaises en date du 15 août 1874, mais, à nouveau jugé, il fut renvoyé des poursuites le 14 novembre de cette même année. Indésirable, il fut aussitôt reconduit à la frontière belge.
Ami de Vaughan, il dirigea le journal satirique La Bombe ; il collabora également à La Gazette de Hollande. Vers 1887, il habitait dans les environs de Genève et ne subsistait que grâce aux secours que lui faisait parvenir Le Peuple, de Belgique.
ŒUVRES : Les Hommes de Versailles, Genève, 1871. — Pour servir à l’histoire d’une Révolution : une voix de l’exil, Bruxelles, 1874. Les vrais défenseurs de la République, un témoin à la barre, Bruxelles, 1878. — L’Intermezzo (en collaboration avec Vaughan), poème, 1884, in-12, 142 p., Bibl. Nat. : 8° Ye 562.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/866 et BB 27. — Arch. PPo., B a/427 et listes d’exilés. — Arch. Gén. Roy. Belgique, 4e section, police des étrangers, n° 277983. — La Gazette des Tribunaux, 15 novembre 1874. — Les papiers de Lucien Descaves à l’Institut international d’histoire sociale d’Amsterdam contiennent un album de coupures de presse du feuilleton Les Évasions de Paris après la Commune, par Olivier Pain et Charles Tabaraud (paru en 1880 dans L’Intransigeant).