TAILLEFER Jeanne [née BERTRANINE Jeanne (ou Bertramine) Jeanne]

Née le 4 juillet 1831 à Lasseubétat (Basses-Pyrénées) ; marchande de friture ; communarde, déportée en Nouvelle-Calédonie.

Cantinière pendant la Commune de Paris, elle suivit son mari au 118e bataillon de la Garde nationale, en tenue de cantinière, le pistolet à la ceinture. Elle fit des sorties, participa aux combats, et le 23 mai 1871, elle vint, avec des gardes nationaux en armes, appeler les locataires de sa maison à la barricade de la place Maubert (Ve arr.). Elle fut arrêtée à Ménilmontant (XXe arr.).

Le 26e conseil de guerre la condamna, le 8 avril 1872, à la déportation simple. Détenue à Auberive, sans enfant, elle rejoignit son mari, Taillefer Maurice, lui aussi condamné. Partie le 10 août 1873 de la rade de l’île d’Aix sur La virginie en même temps que Louise Michel, elle arriva à Nouméa le 8 décembre suivant.

Amnistiée en 1879 elle fut ramenée par la Picardie..

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article71431, notice TAILLEFER Jeanne [née BERTRANINE Jeanne (ou Bertramine) Jeanne], version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 6 août 2021.

SOURCES : Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Arch. Dép. Charente-Maritime, 1 Y art. 253, état nominatif des femmes condamnées, embarquées sur la Virginie, dressé le 9 août 1873 par M. Bardinet, directeur des prisons des deux Charentes. — Notes d’Alain Dalançon et de Louis Bretonnière.

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