Né le 9 avril 1850 à Paris ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était célibataire ; garçon marchand de vins chez son père, en face le cimetière du Père-Lachaise. Le père Tavernier avait pour client François, directeur sous la Commune de la Grande-Roquette, qui lui offrit de prendre son fils pour éviter à celui-ci le service actif de la Garde nationale. Prosper Tavernier entra le 25 mars 1871 comme greffier à la Petite-Roquette, et passa de là à la prison Saint-Lazare où il resta du 10 avril au 30 mai. Il tenait les registres d’écrou dans la section des filles soumises, et fut accusé d’avoir procédé, avec Albert Cohen, à des arrestations arbitraires et des mises en liberté illégales.
Arrêté à Saint-Lazare, envoyé de là à Versailles, il fut condamné, le 13 décembre 1871, par la cour d’assises de la Seine, aux travaux forcés à perpétuité. Amnistié, le 15 janvier 1879, il quitta l’île Nou par la Picardie et devint plus tard expéditionnaire à la préfecture de la Seine ; il vivait encore en 1885.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/740 (dossier Cohen Albert). — Arch. PPo., B a/469. — Gazette des Tribunaux, 14 décembre 1871. — Chincholle, Les Survivants de la Commune, op. cit., p. 291.