TESTOT Marie [née BRAUN Marie, Anne]

Par Pierre-Henri Zaidman

Né le 17 janvier 1833 à Châtenois (Bas-Rhin) ; passementière ; domicilié 6, rue Soufflot (Paris, Ve arr.) ; communarde.

Fille d’un vigneron, Marie Braun vivait en concubinage avec Arthur Piéron. Pendant le Siège de Paris et la Commune, elle « fréquentait les clubs » notamment ceux de l’École de Droit et de la rue d’Arras. Selon un rapport de police, « par ses menaces et ses dénonciations, elle était la terreur du quartier, menaçant les récalcitrants de les faire fusiller quand la Commune aura gagné ». Pendant la Semaine sanglante, elle participa à la défense de la barricade de la rue Soufflot, « forçant plusieurs passants à l’accompagner et menaçant de faire flamber la baraque ». Elle fut arrêtée une première fois le 25 mai 1871 puis relâchée, puis à nouveau arrêtée deux autres fois en août et en septembre avant d’être conduite à la préfecture de Police et écrouée à Saint-Lazare ; libérée le 7 février 1872, elle fut à nouveau arrêtée le 24 mai suivant et condamnée le 26 juin par le 5e conseil de guerre, à dix ans de détention, pour faits insurrectionnels.
Sa peine fut réduite d’un an le 20 août 1878 et entièrement remise le 15 janvier 1879. Elle avait épousé le 5 décembre 1872 en prison un autre condamné, Bernard Testot (ce dernier sous le nom de Marie, Bernard Clermont).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article71579, notice TESTOT Marie [née BRAUN Marie, Anne] par Pierre-Henri Zaidman, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 27 janvier 2021.

Par Pierre-Henri Zaidman

SOURCES : Arch. Min. Guerre, GR 8 J 191 (561). — Arch. Nat., BB 24/783 (dossier Testot Bernard). — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Arch. Paris, V4E 2989 (990).

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