Né le 14 mars 1849 à Alligny-en-Morvan (Nièvre), mort en 1928 à Bondy (Seine, Seine-Saint-Denis) ; demeurant à Aubervilliers (Seine) ; boucher ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Né à Alligny-en-Morvan (Nièvre) (le registre matricule dit : Saulieu) de Nicolas et d’Antoinette Lecaillon [Lecaillot note par erreur le matricule], Jean-Marie Thénard , boucher domicilié à Aubervilliers. Il était célibataire.
En 1867, il avait été condamné à un mois de prison pour coups et blessures, puis, en 1870, à quinze jours de prison pour vagabondage. Il avoua en outre une condamnation pour rixe et une condamnation pour « déménagement furtif » ; d’après le commissaire de police d’Aubervilliers, il aurait subi quatre condamnations dont une pour vol et une de 15 jours de prison, pour vagabondage, dans la Seine, le 29 juillet 1870.
Pendant le 1er Siège, il fit partie d’une batterie d’artillerie mobile de la Seine ; licencié le 12 février 1871, il travailla jusqu’au 10 mai. Vers le 15 mai, il accepta d’être incorporé dans le 5e escadron des Éclaireurs de la Commune. Arrêté le 28 mai, il fut condamné, le 25 avril 1872, par le 22e conseil de guerre, à la déportation simple. Il arriva à Nouméa le 4 janvier 1875. Sa peine fut commuée en huit ans de détention (1876), et il rentra par le Navarin.
Déporté le 29 août 1874, de Quélern, sur la Virginie, il arriva le 4 janvier 1875 et fut le 9 sur l’île des Pins. Sa condamnation fut transformée en 8 ans de détention le 11 août 1876.
Il revint pour la France sur le Navarin le 26 janvier 1877.
Il épousa le 28 juin 1879 à Paris XVIe (demeurant rue de Longchamp, 67), Geneviève Marie Mouron, demeurant à la même adresse. Le couple eut un fils, Théophile Léon, né le 2 avril 1883 à Paris 16e, décèdé au front, 9 janvier 1915, Lachalade (Meuse).
Jean-Marie mourut en 1928 à Bondy.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/804 et BB 27. — Note de Louis Bretonnière. — Notes de ses descendants.