OSWALD Louis

Par Pierre Schill

Né le 5 septembre 1919 à Lemberg (Moselle), mort le 19 septembre 1972 à Sarreguemines (Moselle) ; conducteur puis visiteur de trains ; trésorier du syndicat CGT des cheminots de Sarreguemines ; trésorier de la section communiste de Sarreguemines et membre du bureau fédéral du Parti communiste mosellan.

Louis Oswald était le cadet d’une famille cheminote de cinq enfants, dont le père, lampiste à la gare de Sarreguemines, militait au syndicat CGT des cheminots et au PC. C’est lui qui incita son fils à s’engager.
À la fin de son enseignement primaire, Louis Oswald effectua au milieu des années trente un apprentissage d’ajusteur à l’entreprise métallurgique Schwartz de Sarreguemines. À la fin de son apprentissage il entra aux faïenceries de Sarreguemines où il travailla jusqu’à la guerre. C’est à cette période qu’il commença à militer au PC. Mobilisé dans l’armée française en septembre 1939, il rentra en Moselle après l’armistice au moment où le département lorrain était une nouvelle fois annexé à l’Allemagne. En 1942, il fut enrôlé de force dans l’armée allemande et fut envoyé comme la plupart des « Malgré nous » sur le front russe. Louis Oswald déserta et réussit à rentrer en France où il s’engagea dans la Résistance et travailla à l’aéroport du Bourget comme mécanicien navigant pour l’armée de l’air.
Il entra après la Seconde Guerre mondiale à la SNCF où il fut d’abord conducteur de locomotives à vapeur à Épernay (Marne) avant de devenir visiteur de trains à la gare de Sarreguemines. Depuis son entrée aux chemins de fer il milita au syndicat des cheminots CGT et au Parti communiste pour lequel il assurera la trésorerie de la section de Sarreguemines dans les années soixante. Il fut aussi trésorier du syndicat CGT des cheminots à partir de 1946.
Louis Oswald anima notamment la grève de mai 1968 et assura la fermeture de la gare de Sarreguemines. Il participa aux manifestations notamment en compagnie de son père et de son fils, lui aussi militant au syndicat CGT des cheminots.
Louis Oswald se présenta à plusieurs reprises aux élections municipales à Sarreguemines sur la liste communiste. Candidat aux élections d’avril 1953, il obtint 1 184 voix sur 6 583 suffrages exprimés et ne fut pas élu. Il était alors ajusteur à la SNCF. Il se représenta aux élections des 8 et 15 mars 1959 sur la liste du PC opposée à la liste de Joseph Massing (droite) qui remporta les élections avec une moyenne d’environ 5 000 voix. Louis Oswald obtint 883 voix sur 6 976 votants et ne fut pas élu.
À la fin de l’année 1953 il fut pressenti par les dirigeants communistes locaux, Eugène Steinmetz et Edouard Meyer, pour prendre la direction du syndicat CGT des cheminots de Sarreguemines. Certains militants s’y opposèrent marquant ainsi leur refus d’une trop grande ingérence politique dans la vie du syndicat.
Candidat communiste aux élections cantonales des 20 et 27 avril 1958 dans le canton de Volmunster (Moselle), il obtint au premier tour 62 voix sur 3 083 suffrages exprimés. Il fut battu par Nicolas Faber (MRP) qui totalisa 2 932 voix.
Il fut aussi candidat suppléant du PC aux élections législatives des 23 et 30 novembre 1958 dans la circonscription de Sarreguemines. Jean Seitlinger, député sortant MRP-Démocratie chrétienne, fut réélu dès le premier tour en obtenant 24 317 suffrages sur 34 329 suffrages exprimés, devant le candidat de l’UNR, Auguste Klein, qui obtint 6 213 voix. Le candidat communiste arriva en troisième position en recueillant 2 102 voix.
Il participa en juin 1959 à Nilvange (Moselle) à la conférence fédérale du PC de la Moselle. Il fut nommé au comité fédéral et au bureau fédéral. Il fut par ailleurs désigné pour représenter la fédération au congrès national du PCF de la fin juin 1959 à Ivry (Val-de-Marne). Il siégea au sein des instances fédérales du PC au moins jusqu’au milieu des années soixante.
Son épouse, qui était vendeuse, milita aussi à la Fédération CGT du commerce.
Marié le 16 septembre 1947 à Sarreguemines avec Caroline Muller, il fut père de deux enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article7182, notice OSWALD Louis par Pierre Schill, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 22 novembre 2011.

Par Pierre Schill

SOURCES : Arch. Dép. Moselle, 151 W 190, 821, 824 et 825 ; 159 W 190 ; 182 W 20 ; 197 W 150. — Arch. Com. Sarreguemines, 11 K 4. — Le Républicain lorrain, 21 avril 1958. — Le Courrier de Metz, 10 mars 1959. — Renseignements fournis par Gilbert Oswald son fils, Léontine Giesi-Oswald, sa tante et Frédéric Lehmann.

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