Né en 1826 (ou 1834 ?) à Lyon (Rhône) ; ouvrier tisseur ; adhérent de l’AIT ? ; participant à la Commune de Lyon.
Il était marié. Le 16 décembre 1857, le tribunal correctionnel de Lyon avait condamné Tissot à six mois de prison « pour coalition ».
Membre de l’Association Internationale des Travailleurs (selon Arch. PPo., B a/439, il aurait été chef d’un groupe de l’Internationale à Lyon, en 1867, mais les Arch. Nat. ne mentionnent pas cette appartenance) ?
Le rapport de police indique qu’à partir du 4 septembre 1870 il abandonna le travail « pour la politique ». Il fut membre du Comité provisoire de la Commune institué à Lyon les 22-23 mars 1871 et s’associa à quelques-unes des mesures prises par le gouvernement insurrectionnel en vue d’assurer le succès du mouvement.
Pour ces faits, il fut condamné par contumace, le 2 septembre 1871, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Réfugié en Suisse, il fut gracié le 26 avril 1879.
Un seul militant lyonnais du nom de Tissot est signalé à Lyon, à Paris et en exil. Aussi pensons-nous que Tissot Antoine et Tissot Alphonse, Pierre ne sont sans doute qu’un seul personnage.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/866, n° 7505. — Arch. PPo., listes de contumaces. — J. Guillaume, L’Internationale, op. cit., t. II, p. 139. — Arch. Fédérales (Berne), Flüchtlinge, carton 53, cote actuelle.