TONNELIER Philippe

Né le 4 juillet 1827 à Paris ; y demeurant ; corroyeur ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était marié, père de deux enfants. Il avait été condamné le 3 novembre 1846, à Paris, à un mois de prison pour vol, puis, le 12 décembre 1846, à huit mois de prison pour bris de clôture. Pendant son service, il fut condamné, le 2 septembre 1850, à six mois de prison pour vente d’effets de petit équipement, puis le 18 avril 1852, à la peine de mort, pour révolte « envers le cadre de la compagnie » (commué en six ans de boulet), ces deux peines prononcées à Oran (Algérie). En 1860, il encourut une condamnation à huit jours de prison pour coups et blessures volontaires.

En août 1870, mêlé à l’affaire des pompiers de la Villette, il avait été arrêté, puis relâché le 4 septembre, sans être passé en jugement ; c’était un « honnête père de famille », dit le député Greppo. Pendant le 1er Siège, il fit partie du 147e bataillon de la Garde nationale. En novembre 1870, il entra au 188e bataillon ; après le 18 mars 1871, il resta simple garde dans la 2e compagnie de marche du 188e bataillon. Il alla à Issy durant la deuxième quinzaine d’avril, puis aux Moulineaux où il resta cinq ou six jours. Vers le 27 ou le 28, il fut envoyé à Montrouge, y demeura, dit-il, jusqu’au 1er ou 2 mai, puis abandonna son bataillon. Vers le 7 ou le 8 mai, il entra dans la 5e batterie d’artillerie de la XIe légion. Blessé le 15 mai, il rentra chez lui, puis sortit pour défendre des barricades.
Il fut condamné, le 6 février 1872, par le 15e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Il arriva à Nouméa le 9 février 1873.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article71900, notice TONNELIER Philippe, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 15 septembre 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/743. et BB 27. — Note de Louis Bretonnière.

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