Né le 30 janvier 1834 à Bonsmoulins, arr. de Mortagne (Orne) ; imprimeur ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Louis Touchard était ouvrier imprimeur. Il était veuf, sans enfant.
Pendant le 1er Siège, il était sous-lieutenant à la 3e compagnie de marche du 185e bataillon de la Garde nationale ; dans le courant d’avril 1871, il fut élu capitaine. Le bataillon quitta Paris le 2 avril pour n’y rentrer que le 25 mai ; Touchard prit part à un engagement, à Villejuif, le 26 avril (citation au J.O.). À Cachan, il fit le service des tranchées.
D’après le commissaire de police du quartier de la Gare (XIIIe arr.), il avait une très mauvaise conduite. Condamné, le 23 novembre 1871, par le 16e conseil de guerre, à la déportation simple, il arriva à Nouméa le 4 mai 1873. Il vit sa peine commuée, le 19 décembre 1876, en huit ans de détention. À Belle-Île, où il arriva par le Tage le 9 octobre 1877, il refusa de travailler, puis se soumit (rapport du directeur, 17 mai 1878) ; il obtint la remise du reste de la détention le 19 juillet 1878.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/750 et BB 27. — Note de Louis Bretonnière.