TRIBALET Gustave

Né le 15 octobre 1840 à Paris ; y demeurant, 47, rue des Tournelles (IIIe arr.) ; communard.

Célibataire, il vivait en concubinage. Militaire depuis 1860, il était soldat au 64e régiment de ligne ; nommé caporal en 1868, il fut cassé de ce grade en 1870 pour inconduite et indiscipline ; il chercha et trouva un remplaçant ; mais ce remplaçant dut rester pour son propre compte, étant donné la guerre. Tribalet, en congé provisoire jusqu’au 17 août, omit de se représenter au corps et fut déclaré déserteur.
Pendant le 1er Siège, il s’engagea, dit-il, dans les Francs-Tireurs Lafont-Mocquart, puis passa dans une compagnie de marche du 169e bataillon de la Garde nationale ; il fut nommé sergent. Élu chef de bataillon le 12 mars 1871, il aurait donné sa démission le lendemain. Dès le début de l’insurrection, il fut nommé capitaine d’état-major et conserva ce grade jusqu’au 22 mai ; il cessa alors de prendre part à l’insurrection. Vers le 10 mai, il serait même devenu chef d’escadron. Il avait écrit dans des journaux de la Commune, notamment une lettre sur la « prétendue découverte d’ossements dans l’église Saint-Laurent ; dans cette lettre il donnait libre cours à ses idées exaltées ». Il serait devenu le rédacteur militaire de la préfecture de Police. Il fut arrêté le 8 janvier 1872.
Condamné, le 14 mai 1872, par le 2e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la privation des droits civiques, il vit sa peine commuée le 29 janvier 1874, en cinq ans de détention, puis remise le 22 novembre 1875. Il se vanta d’avoir dénoncé avec Gatien Marié — Voir ce nom — une tentative d’évasion de Rochefort et de ses amis en mars 1873.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article72018, notice TRIBALET Gustave, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 19 septembre 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/749 et H colonies 263.

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