PACHY Maurice

Né le 17 avril 1841 à Bailloncourt (Nord) ; cheminot puis journaliste ; domicilié à Bordeaux, 43, rue des Augustins ; militant de l’Internationale à Bordeaux (Gironde).

Ancien employé de la Compagnie du Chemin de fer du Midi, Pachy devint rédacteur à la Tribune, puis fut élu du parti radical au conseil municipal de Bordeaux (Gironde). Pachy parlait avec facilité. Membre de la section bordelaise de l’Association Internationale des Travailleurs (il le nia, cf. Enquête parlementaire..., note 1, p. 107), il fut un des collaborateurs du journal bihebdomadaire La Fédération, organe de la section AIT de la ville (16 avril-21 mai 1871).
Pachy fit partie des 21 membres de l’AIT - candidats aux élections municipales du 30 avril 1871 à Bordeaux - figurant sur une liste comprenant en outre 15 membres du Comité d’émancipation communale, toute la liste « adoptant dans son entier le programme de la Commune de Paris ». Ils obtinrent environ 1 900 voix. Le second tour de scrutin eut lieu le 7 mai. Sur 14 candidats, 11 étaient de l’Internationale. Milhour*, Delboy* et Pachy furent élus.
Pachy passait alors pour être un des principaux chefs de l’Internationale bordelaise. « Il est membre de l’union républicaine de la garde nationale [...] ; il est en même temps vice-président du comité de propagande républicaine, et il a sous ses ordres le 5e bataillon, l’un de ceux qui ont le plus contribué à l’organisation de cette société et de son comité central » (Enquête parlementaire sur l’insurrection du 18 mars 1871, p. 110. Rapport du premier président de la Cour de Bordeaux, 20 août 1871).
Après la fin de la Commune se constitua à Bordeaux un Comité central de propagande républicaine avec sous-comités dans les cantons de la ville. Ce comité central était dirigé par Delboy, Martinet* et Pachy. Il tint des réunions privées en novembre et décembre 1871 à l’occasion d’élections partielles au conseil général de la Gironde. Une réunion, le 6 décembre, ayant eu le caractère d’une réunion publique et les réunions de ce type étant alors interdites dans la période précédant les élections aux conseils municipaux et généraux, les orateurs de la réunion, Delboy, Martinet et Pachy ainsi qu’un certain Abadie en fuite, comparurent les 6 et 7 mars 1872 devant la cour d’assises de la Gironde. Pachy fut acquitté ainsi que Martinet. Delboy fut condamné à quatre mois de prison et 5 000 F d’amende, pour excitation à la haine et au mépris du gouvernement (Gazette des Tribunaux, 8 et 10 mars 1872).
Encore domicilié à Bordeaux en 1873 et membre du conseil municipal il aurait prêté « son concours à l’Internationale dont il est membre », d’après une lettre de la préfecture de police de Paris au préfet de la Gironde, février 1873 (Arch. Dép. Gironde, série M, Police générale 1868-1875).
Liste des 21 membres de l’Internationale, candidats aux élections municipales du 30 avril 1871 :
Arène, Barbier, Bernard, Biot,Buzon jeune, Coulon, P. Delboy, Duverneuil, Gouritain, E. Larroque, Lassarade, Laveau, Listrat, Longin, Lussac, Milhour, Mothes, Pachy, Paincoud, L.J. Perilhou, Salles aîné.
Pour les autres adhérents de l’Internationale, voir Vézinaud et Wilmart.
Pour les collaborateurs de La Fédération, voir Dargance.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article7207, notice PACHY Maurice, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 13 janvier 2021.

SOURCE : Jacques Girault, La Commune et Bordeaux, Paris, Édition sociales, 1971.

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