Né le 4 janvier 1834 à Paris ; y demeurant, 9 bis, passage Raguinot (XIIe arr.) ; perceur sur métaux ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Célibataire, il vivait en concubinage avec une femme dont il eut un enfant qui mourut. Il avait fait deux congés dans l’infanterie, puis avait été libéré en 1860.
Pendant le 1er Siège, il était sergent dans la 1re compagnie de marche du 121e bataillon de la Garde nationale. Il fut élu capitaine le 21 mars 1871. Le 2 avril, il conduisit sa compagnie à Issy, et de là au plateau de Châtillon. Le 12 mai, il commanda dans un engagement à Vanves, puis le 21 défendit la gare d’Auteuil ; il se livra aux Prussiens, porte de Romainville, le 27 mai.
Turban put présenter de bons témoignages de ses patrons. Il fut condamné, le 17 novembre 1871, par le 9e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la privation des droits civiques ; bien noté à l’île des Pins, il vit sa peine commuée, le 1er août 1872, en déportation simple, puis remise le 4 janvier 1878 ; l’obligation de résider fut levée le 11 novembre 1878, et il rentra par la Picardie.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/763. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.