Né le 16 avril 1832 à Paris ; comptable ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il fut, sous la Commune de Paris, adjudant aux Volontaires de Montrouge, et condamné, le 10 janvier 1872, par le 12e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée avec privation des droits civiques et perte de la médaille militaire.
Le jugement lui fut déclaré applicable par le 3e conseil de guerre, le 20 novembre 1872. Il avait dit « avoir servi l’insurrection par conviction et parce que c’était son idée ». On le dit sujet médiocre, de caractère indiscipliné et d’idées révolutionnaires. En Nouvelle-Calédonie, il arguait d’une blessure reçue à l’épaule droite durant la guerre de Crimée pour éviter tout travail fatigant, cultivait à peine sa concession et tenait contre le gouvernement des propos injurieux ; il ne formula aucun recours en grâce et, lorsqu’en 1877 sa peine fut commuée en déportation simple, il réclama contre cette mesure de clémence (15 mars 1878) ; la même année, il revendiquait les arrérages de sa pension de médaillé militaire. Il fut amnistié en 1879.
SOURCES : Arch. Nat., H colonies 103. — Arch. Min. Guerre, 3e conseil (n° 2105) et 12e conseil (n° 115). — Arch. PPo., listes de contumaces et listes d’amnistiés.