PAILLOT Bernard, Alcide, Emile

Issu d’une famille de six enfants, fils d’un adjudant-chef de gendarmerie, Bernard Paillot, admis au concours des apprentis SNCF à treize ans neuf mois, fut embauché à la SNCF le 1er octobre 1948 à Tergnier (Aisne), puis fut muté à Lille-Délivrance (Nord) en 1949. Ouvrier professionnel, nommé chaudronnier-tuyauteur-traceur le 1er octobre 1951 aux ateliers d’Hellemmes (Nord), il fut muté ensuite au dépôt de Tergnier à la suite du déménagement de ses parents.
À la fermeture du dépôt de Tergnier, il passa le concours d’employé stagiaire en 1961, fut reçu deuxième sur 109 et nommé employé le 1er octobre 1961 au dépôt de Laon (Aisne). Muté à l’arrondissement Exploitation de Saint-Quentin (Aisne) le 1er avril 1962, il y devint employé principal. Il prit sa retraite administrative le 1er octobre 1989 à Tergnier, où il avait été muté en 1987.
Syndiqué à la CGT à partir du 1er octobre 1951, Bernard Paillot participa à la grève de 1953 pendant dix-sept jours, mais ne prit des responsabilités qu’en 1962 comme délégué catégoriel, collecteur et diffuseur de la Vie ouvrière. Il fut secrétaire général du syndicat de Saint-Quentin de 1965 à 1972, et secrétaire du secteur fédéral de Saint-Quentin de 1967 à 1971, tout en étant membre du bureau de l’Union Nord. Il devint ensuite secrétaire du secteur fédéral d’Amiens de 1971 à 1973.
Bernard Paillot prit des responsabilités nationales en 1973 comme secrétaire de la Section technique Administratifs jusqu’en 1973, date à laquelle il intégra la commission organisation fédérale comme permanent jusqu’en 1983. Il assuma pendant la période de 1979 à 1983 la responsabilité de la diffusion de la Vie ouvrière. Il fut le premier trésorier du comité central d’entreprise de la SNCF de 1983 à 1985. Bernard Paillot fut en outre membre du conseil national puis de la commission exécutive fédérale de 1968 à 1985. Il eut également des responsabilités dans le mouvement interprofessionnel, en étant notamment secrétaire de l’Union départementale CGT de l’Aisne de 1969 à 1976 et secrétaire général de l’Union locale CGT de Saint-Quentin de 1972 à 1976.
En opposition, comme il le disait, « aux drapeaux noirs de l’anarchie brandis au Stade Charléty par les Cohn-Bendit, Geismar, Sauvageot en présence de Mitterrand et Mendès-France, vociférant contre la CGT et le PCF au moment où des milliers de grévistes aspiraient à l’Union populaire », il adhéra au PCF le 1er juin 1968. Il devint rapidement secrétaire de cellule et fut membre du comité fédéral de l’Aisne de 1969 à 1974, puis de 1983 à 1991. Il fit partie du bureau fédéral de 1983 à 1991 et du secrétariat fédéral de 1986 à 1991.
Bernard Paillot occupa plusieurs mandats de conseiller municipal à Gauchy, commune limitrophe de Saint-Quentin. Il fut aussi conseiller régional de 1986 à 1992, et vice-président du groupe communiste de 1986 à 1990. Il était en disponibilité pour fonctions politiques au PCF de 1985 à 1989. En désaccord profond, il quitta le PCF en 1992 et adhéra au Mouvement des citoyens de 1993 à 1997 (erreur de sa vie, dira-t-il par la suite).
Il militait dans l’Union des familles laïques (UFAL), et fut trésorier de l’Union des associations familiales de l’Aisne (UDAF). Il fut membre du bureau national d’Initiative républicaine. Il milita également à sa section de retraités CGT.
Marié à Aisonville et Bernoville (Aisne) le 26 septembre 1959 à Marie-Thérèse Franquet, gérante de magasin puis employée de collectivités territoriales, il a un fils, cheminot cadre responsable des relations sociales dans la Région d’Amiens, et une fille infirmière.